Adopté chaton, Walters n’a pas eu la vie douce à laquelle il avait droit. Malheureusement, l’autre chat du foyer l’a persécuté, au point de laisser en lui des traumas profonds, visibles encore aujourd’hui. Il a fini par être abandonné, incapable de cohabiter, brisé par une relation de peur constante.

À son arrivée au refuge, Walters hurlait au moindre contact, comme s’il allait être frappé. Impossible de le toucher, impossible de l’approcher sans déclencher en lui cette panique ancrée. Alors, nous l’avons laissé tranquille. Vraiment. Sans attente, sans pression.

Et peu à peu, le miracle discret s’est produit. Placé en chatterie avec un congénère calme et respectueux, Walters s’est apaisé. Depuis quelques jours, il s’approche de nous, se frotte aux jambes, et accepte parfois quelques caresses. Avec prudence. Avec fragilité.

Walters ne sera jamais un chat de tous les bras, ni un compagnon démonstratif. Il aura besoin de temps. Peut-être d’un foyer qui l’aimera même de loin. Peut-être qu’il ne viendra jamais sur vos genoux. Peut-être qu’il aura besoin de votre simple présence, sans contact, sans gestes brusques.

Mais si vous avez la patience, la bienveillance, et l’envie d’offrir à un chat marqué par la vie un havre de paix, alors Walters pourrait trouver en vous l’humain qu’il attend, sans le savoir.

Placement en maison.